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Accueil / Entorse de genou
Afin de bien comprendre ce chapitre, nous vous conseillons de découvrir en préambule l’anatomie du genou.
L’entorse est un traumatisme des ligaments d’une articulation occasionné par une mobilisation excessive de cette articulation.
Il y a différents stades de gravité d’une entorse et de lésions du ligament.
La lésion d’un ligament peut aller d’un simple étirement, à une déchirure partielle puis àune rupture complète ou à un arrachement osseux. Mais ce n’est pas cela qui fait la gravité d’une entorse.
♦ On parle d’entorse bénigne du genou lorsqu’il y a juste un étirement isolé d’un ligament périphérique (LLI ou LLE).
♦ On parle d’entorse grave du genou lorsqu’il y a une atteinte du pivot central, c’est-à-dire une rupture de l’un au moins des ligaments croisés, qu’elle soit isolée ou associée.
Les ménisques internes (MI) et externes (ME), fibrocartilages dans l’articulation qui jouent le rôle d’amortisseurs entre le fémur et le tibia, peuvent également être lésés lors de cette mobilisation excessive, par un mécanisme d’écrasement, et se fissurer.
Dans les entorses, il peut exister une lésion isolée d’un seul ligament, ou associée à la lésion d’autres ligaments (qu’ils soient périphériques ou centraux) et/ou des ménisques.
Cela dépend du mécanisme du traumatisme et de sa violence.
On parle de triade interne (LCA + LLI + ménisque interne) ou externe (LCA + LLE + ME), de pentade interne (LCA + LCP + MI + ME + LLI) ou externe (LCA + LCP + MI + ME + LLE).
Le stade le plus grave d’entorse est la luxation de genou (perte complète de contact entre les surfaces de l’articulation entrainant des pentades avec rupture de la plupart des ligaments et lésions neuro-vasculaires fréquentes).
Les traumatismes conduisant à une entorse du genou sont multiples et on retrouve des mécanismes de torsion, varus ou valgus forcé, hyperextension, qui peuvent être isolés ou le plus souvent associés.
Les mécanismes associés les plus fréquents sont:
♦ le VARFI : varus flexion rotation interne, qui peut entrainer le plus souvent une lésion du LLE, une lésion du ménisque externepuis une lésion du LCA
♦ le VALFE : valgus, flexion, rotation externe, qui peut entrainer le plus souvent une lésion du LLI, puis du ménisque interne puis une lésion du LCA
♦ L’hyperextension, qui peut donner une lésion isolée du LCA mais aussi des lésions associées notamment postérieures (capsule, point d’angle).
Les ligaments croisés jouent un rôle fondamental pour la stabilité du genou, en particulier dans les sports qui nécessitent des changements rapides de direction, des mouvements de torsion et de pivotement (football, rugby, basketball, ski, sports de combat…).
La rupture du LCA est une lésion fréquente chez les sportifs. Les femmes sont plus exposées à ce type de lésion. De même, certaines périodes constituent des périodes de fragilité (fin de saison, fatigue musculaire).
La forte torsion peut entrainer la rupture, lors d’un mouvement de pivot, lors de la réception d’un saut ou au cours d’untraumatisme direct sur le genou. On retrouve souvent un mécanisme en VALFE (valgus-flexion-rotation externe), mais aussi en VARFI ou parfois unehyper-extension.
La rupture du LCA peut être associée à d’autres lésions, une entorse du ligament collatéral médial et/ou latéral, une déchirure du ménisque interne et/ou externe, des lésions du cartilage. Il faut toujours se méfier d’un terrain d’hyperlaxité constitutionnelle.
Au moment de la rupture du LCA, il est possible de ressentir/percevoir un crac dans le genou avec parfois une chute, ne pas être en capacité de tenir en appui sur le membre (dérobement-instabilité), ressentir des douleurs et, quelques heures après le traumatisme, un gonflement du genou en rapport avec un saignement intra-articulaire (hémarthrose).
Une rupture du LCA entraîne une laxité. En fonction de vos activités physiques, cette laxité peut se traduire par une instabilité (sensation de lâchage du genou), qui va être à l’origine de dérobements du genou.
L’interrogatoire permet d’orienter vers la recherche d’une lésion du LCA dans la majorité des cas. L’examen clinique doit être ensuite réalisé avec rigueur, parfois il faudra attendre une dizaine de jours que le genou dégonfle car le saignement intra-articulaire et les hématomes provoquent chez le patient des douleurs associées à des contractions de défense et de protection rendant l’examen difficile.
Le chirurgien possède plusieurs tests de laxité:
♦ Le test de Lachman : sur une genou placé à 20° de flexion, on reproduit le mouvement anormal vers l’avant du tibia sous le fémur. On parle d’arrêt mou ou arrêt dur retardé contre un arrêt dur, franc et précoce pour l’examen normal.
♦ Le test du tiroir antérieur : comme le précédent mais à 90° de flexion.
♦ Le test du ressaut rotatoire ou test du pivot shift : il recrée le mécanisme lésionnel et entraîne un ressaut dans le genou.
Le reste du bilan recherche des lésions associées, notamment du LLI ou du LLE, et des ménisques.
Le diagnostic est confirmé par une IRM qui permet en plus de visualiser des lésions méniscales ou ostéo-cartilagineuses associées.
Le LCA rompu ne cicatrise jamais spontanément dans une position efficace.
Les répercussions sur la stabilité du genou sont variables selon les personnes.
En cas de rupture partielle ou totale, il y a un risque d’instabilité secondaire.
Un genou instable peut conduire à l’apparition de lésions méniscales qui peuvent être graves et qui associées à la rupture du LCA, favorisent le développement de l’arthrose. A chaque nouvel accident d’instabilité, outre la douleur ou l’épanchement, le genou peut présenter des lésions additionnelles telles rupture d’autres ligaments, fissure des ménisques, lésions du cartilage.
Spontanément, il persistera une laxité qui peut être responsable ou non d’une sensation de dérobement.
Le but de la ligamentoplastie du croisé antérieur est de récupérer un genou parfaitement stable permettant tous types d’activités en évitant les lésions cartilagineuses ou méniscales, et donc la dégradation de l’articulation.
Dès le diagnostic d’entorse porté par votre médecin traitant ou aux urgences, vous bénéficierez:
♦ d’une période d’immobilisation initiale de votre genou par attelle d’extension rigide pendant une durée de 3 semaines afin de permettre la cicatrisation d’étirement ou d’élongation associée des ligaments latéraux internes ou externes
♦ d’un traitement antalgique et d’un protocole GREC :
o Glace: à appliquer pendant 20 minutes 3 fois par jour.
o Repos: arrêter toute activité sportive et prendre un antidouleur
o Elévation de la jambe:pour éviter l’œdème
o Contention du membre inférieur: c’est à dire le port d’une attelle de genou
♦ de la prescription d’une IRM à réaliser en externe dès que possible
Vous bénéficierez en général d’une consultation auprès d’un chirurgien orthopédiste ou d’un médecin du sport à 3 semaines de votre traumatisme, après la période douloureuse et l’immobilisation, afin que celui-ci teste une première fois votre genou, prenne connaissance de vos symptômes et des résultats de l’IRM ou vous la prescrive si nécessaire.
Votre chirurgien vous prescrira alors des séances de rééducation avec un kinésithérapeute, à débuter au plus vite après la période initiale d’immobilisation. Cette kinésithérapie visera à:
♦ Assouplir votre genou qui a pu s’enraidir par l’entorse et par l’immobilisation initiale afin de retrouver une flexion et une extension complète
♦ Renforcer vos muscles quadriceps et ischio-jambiers
Cette rééducation peut suffire à stabiliser votre genou, car le quadriceps et les ischio-jambiers sont des muscles stabilisateurs de votre genou.
Le cas échéant ou en fonction de votre âge et de vos activités sportives et professionnelles, ce sera une excellente préparation à une intervention chirurgicale.
Votre chirurgien vous reverra en consultation, à environ 6 semaines de votre traumatisme, après les 3 semaines d’immobilisation et les 3 semaines de rééducation. Il réévaluera:
♦ Vos symptômes (douleur et surtout instabilité) par l’interrogatoire
♦ Votre profil (âge, type d’activités professionnelles et sportives, motivation)
♦ Votre laxité par l’examen clinique
En fonction de l’ensemble de ces éléments, il décidera avec vous dela prise en charge à envisager, chirurgicale ou non.
Ainsi, il faut comprendre que:
♦ la prise en charge d’une entorse grave de genou se fait par étapes
♦ la prise en charge chirurgicale n’est pas systématique
♦ la prise en charge chirurgicale ne se fait quasiment jamais en urgence, en raison de :
⊗ la nécessité d’une phase d’immobilisation initiale pour laisser cicatrise certaines associées
⊗ l’existence d’un oedème osseux initial post-traumatique (bone bruise) qui peut compromettre la tenue d’une ligamentoplastie
⊗ la nécessité d’un bilan complet des lésions
⊗ la nécessité d’une rééducation avant toute décision et chirurgie
En effet, il est tout à fait possible de vivre sans ligament croisé antérieur (ou autre ligament du genou) et sans instabilité sous réserve que l’on ait un bon quadriceps et que l’on ne souhaite pas effectuer de sports pivots.
Alors que les sports où il existe des changements de direction soudains, des impulsions, des réceptions… doivent être stoppés, une activité sportive dans l’axe (vélo, jogging) est souvent bien tolérée même en cas de laxité persistante.
♦ L’âge
♦ L’existence ou non de symptômes d’instabilité (c’est-à-dire la sensation de lachâge de genou, de «passer à travers son genou» avec des épisodes de dérobement)
♦ L’importance de la laxité clinique aux tests
♦ Le souhait de poursuivre une activité sportive ou non (et si oui, quel type de sport)
♦ Le type d’activité professionnelle (travail sédentaire ou physique)
♦ La présence ou non d’arthrose
visant à stabiliser le genou, permettant d’éviter les lésions secondaires et la dégradation de l’articulation :
♦ La persistance d’une instabilité malgré une kinésithérapie de renforcement du quadriceps bien menée
♦ Le désir de poursuivre une activité sportive avec pivot (basketball, football, rugby, handball, sport de combat, tennis, ski,..)
♦ L’âge de survenue de la rupture, à prendre en considération puisqu’il détermine le nombre d’années pendant lesquelles le genou sera soumis à des contraintes sportives. Car une instabilité chronique peut générer des lésions de cartilage évoluant vers l’arthrose sévère en 15 ou 20 ans.
Le docteur Alexandre ARNOULD, chirurgien orthopédique spécialiste du genou à Saint-Omer, vous propose les techniques les plus innovantes de reconstruction du ligament croisé antérieur, à la carte, prenant en compte votre spécificité (technique DT4 ou Kenneth-Jones, retour externe avec plastie antéro-latérale ….). L’intervention se fait entièrement sous arthroscopie, en ambulatoire.
Le docteur Alexandre ARNOULD et le IACOS ont mis en place un SOS GENOU – Traumatismes sportifs, véritable réseau de soins spécifique et dédié à la prise en charge rapide des entorses de genou et des traumatismes sportifs, avec un contact par mail ou téléphone unique.
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